Arrêter de fumer, avec la vo-lon-té !
Je ne craquerai pas, tu ne craqueras pas, il ne craquera pas, nous ne craquerons pas, vous ne craquerez pas, elles ne craqueront pas (enfin les autres vous faites comme vous le sentez, moi je tiens le coup… mais que c’est difficile. .
J’ai arrêté de fumer cela fait, à ce jour, à cette heure-précise : deux mois et 13 jours.
Les signes qui ne trompent pas
Je suis assez fière de moi sur ce coup-là. J’ai réussi sans aide du tout, ni acupuncture, patchs, bonbons, méthode Coué ou coups sur la tête… Toute seule, comme une grande. Un soir ça a été comme une évidence (plus de tabac, les marchands fermés, pas d’ami fumeur à disposition, pas d’argent pour aller courir un bar qui aurait pu avoir ça tard la nuit…) : c’était un signe. J’ai tenté le coup et pour le moment je n’ai pas du tout envie de reprendre mon ancien vice. Enfin, je n’avais pas envie jusqu’à ce que je recommence à travailler…
Difficile encore plus avec des collègues fumeurs au bureau
La cata : dans mon entreprise, ils et elles fument quasiment tous. À commencer par mon patron qui, lorsqu’il m’a reçue en entretien, a été obligé d’ouvrir la fenêtre tant son bureau sentait le cendrier froid (oui il fume dans son bureau, c’est le seul à le faire et c’est le chef alors il fait ce qu’il veut !). Et puis il y a les pauses…
T’as remarqué, quand tu arrives dans une nouvelle société, tu as le choix entre : rester dans ton coin et passer pour l’asociale de service ou tenter de cohabiter avec tes nouveaux collègues. Je suis quelqu’un d’assez sociable, et comme souvent dans ma vie professionnelle, je suis quelqu’un qui doit m’adapter rapidement. Au début, à cause de cet arrêt du tabac, j’ai préféré rester en retrait au moment des pauses ou après le déjeuner du midi. L’odeur m’incommode vraiment. Et puis je me suis dit que j’allais vraiment passer pour une folle, que je n’ai pas l’accent du Sud-Ouest et que je ne fume pas, ne pas aller discuter le bout de gras avec les autres pendant les pauses, allait faire de moi la paria de la boite ! Alors j’y suis allée.
Et j’ai craqué !!!
Non, ne paniquez pas, je ne refume pas.
Mais j’ai testé la taffe. La première fois, j’ai tiré sur une Fortuna avec filtre et moi qui fumais des cigarettes roulées sans filtre avec un tabac blond pourtant assez fort, moi qui me levais la nuit pour fumer, qui allumais ma première clope au réveil avant même d’aller faire le pipi du matin, là, j’ai avalé la fumée et… j’ai toussé comme une folle !!
La deuxième fois, j’ai tiré trois taffes et ma tête s’est mise à tourner, mes poumons m’ont fait mal tout de suite et j’ai flippé en sentant mon rythme cardiaque s’emballer (était-ce juste la trouille, le danger de reprendre, un truc psychosomatique ?)… Je n’étais pas fière !
Alors promis. Pour moi, pour ma maman qui a eu tant de mal à arrêter, pour mes ami-e-s qui ont arrêté, pour ceux et celles qui fument et m’envient (un peu), pour ceux et celles qui arrêteront un jour (même si je ne leur jetterai jamais la pierre d’être fumeurs, je sais trop le plaisir que l’on a à allumer une cigarette !), promis, je ne recommencerai pas ! Ni une taffe, ni deux ou trois : zéro tolérance ! Ce serait bête. Ce serait dommage.
Et puis c’est tellement agréable d’embrasser son cher et tendre sans avoir à se laver les dents après chaque cigarette…